Édulcorants : ont-ils un lien avec les maladies cardiovasculaires ?

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Dernièrement en France, une étude avait pour objectif d’identifier les facteurs de risques relatifs aux maladies cardiovasculaires afin de mieux les prévenir. Au cœur de ces recherches, nous retrouvons les édulcorants, un type d’additif alimentaire plutôt controversé.

Une vaste étude menée en France

Après que les sucres ajoutés aient été clairement identifiés comme favorisant l’apparition de maladies chroniques, les industriels de l’agroalimentaire ont massivement adopté les édulcorants artificiels. Toutefois, le rôle de ces additifs dans l’apparition de certaines maladies fait encore l’objet de débats, et les données concernant le sujet sont insuffisantes. Dans un communiqué du 8 septembre 2022, l’Inserm évoque une étude portant sur la consommation générale d’édulcorants ainsi que les risques en termes de maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires.

L’équipe (également composée de chercheurs de l’INRAE, du CNAM et des universités de Sorbonne Paris Nord et Paris Cité) a analysé les données de santé de 103 388 adultes participant à l’étude de cohorte française NutriNet-Santé. Dans un premier temps, les volontaires ont renseigné un questionnaire portant sur leur mode de vie, leur état de santé, leurs antécédents médicaux ainsi que leurs consommations alimentaires en détail. Selon les chercheurs, le document a permis d’évaluer avec précision l’exposition de ces personnes aux édulcorants.

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Les meneurs de l’étude ont ensuite obtenu des informations concernant les diagnostics de maladies cardiovasculaires sur la période de suivi, à savoir de 2009 à 2021. Des analyses statistiques ont été faites afin d’étudier les associations entre la consommation d’édulcorants et le risque de maladies cardiovasculaires. De nombreux facteurs ont été pris en compte comme le tabagisme, l’âge, l’activité physique ainsi que les apports en énergie mais aussi en sucre, alcool, sodium, acides gras, fibres, viande rouge, entre autres.

Des conclusions assez inquiétantes

Selon les scientifiques, la consommation totale d’édulcorants s’associe à une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires et plus précisément, de maladies cérébrovasculaires. Par ailleurs, l’étude a permis de conclure que l’aspartame avait un lien plus fort avec les maladies cérébrovasculaires tandis que l’acésulfame-K et le sucralose entretenaient un lien étroit avec les maladies coronariennes.

Pour les responsables, leurs conclusions rejoignent celles d’autres études, mais des recherches supplémentaires dans d’autres cohortes à grande échelle sont nécessaires afin de reproduire et confirmer les résultats. Enfin, l’Inserm explique que l’étude en question rejoint le dernier rapport de l’OMS portant sur les édulcorants, soulignant que ces derniers ne représentent pas une alternative sûre au sucre.