Nitrites, sulfates, édulcorants… 3 conseils d'expert pour limiter l'absorption des 337 additifs alimentaires
Fuente del artículo: VOICI / image: Mariana Medved / Unsplash / Autor: Charlotte Merlet
Conservateurs, arômes, colorants... Si l'on s'intéresse aux dos des emballages, on réalise que les additifs sont partout ! Le président de l'association "En vérité" donne ses conseils pour limiter leur ingestion au quotidien.
Ils peuvent être chimiques ou naturels, servent à améliorer certains paramètres comme le goût, la texture ou encore la conservation de produits issus de l'agroalimentaire, ce sont ? Les additifs ! Petit à petit ses "trompeurs de goût" ont façonné notre palais. On s'est en effet tous délecté d'une glace à la saveur artificielle de vanille de Madagascar et on a tous intégré l'idée qu'un jambon blanc devait être d'un rose éclatant pour être appétissant.
Sébastien Loctin, président et fondateur du collectif "En Vérité" qui milite pour plus de transparence de la part du secteur alimentaire, explique : "On nous a transmis un rapport à l'alimentation quelque peu faussé, que ce soit en matière de couleur, de saveur ou de texture". Il partage quelques clés pour mieux comprendre ce qui se cache derrière la question des additifs et comment les éviter au quotidien.
Additifs agroalimentaires : à quoi servent-ils ?
"Les additifs sont des substances auxiliaires que l'on ajoute aux aliments pour améliorer la conservation, l'aspect ou la saveur d'un aliment", poursuit Sébastien Loctin. Les 337 additifs alimentaires mis en circulation répondent tous aux normes européennes et sont obligatoirement mentionnés dans la liste des ingrédients au dos des emballages.
Ils se sont démocratisés lors de la seconde guerre mondiale et s'inspirent de ce qu'on peut trouver dans la nature. À la manière de l'huile ou du sel, qui sont des agents de conservation naturels, les additifs, aussi appelés auxiliaires technologiques, vont ainsi reproduire de manière plus ou moins synthétique ce qui se trouve la nature. L'avantage ? Cela permet à la filière agroalimentaire de garantir une stabilité de leurs recettes à moindre coût et à grande échelle.
Quels sont les risques à consommer des additifs ?
Les additifs alimentaires chimiques doivent respecter une dose journalière admissible. Si cette dose journalière par aliment est dans les faits bien respectée, une question se pose cependant quant à l'addition des additifs entre eux contenus dans les divers aliments que nous consommons au fil d'une journée. C'est ce qu'on appelle l'effet cocktail. À noter que "chaque Français ingère en moyenne 4 kg d’additifs par an…" comme le rappelle Sébastien Loctin.
Parmi ces substances qui transforment nos aliments pour les rendre plus appétissants, certains comme les nitrites, qui interviennent notamment dans la conservation du jambon, sont très controversés. Ces additifs sont suspectés par l'OMS d'être cancérogènes. Il convient donc de limiter au maximum leur ingestion au quotidien.
3 conseils pour limiter les additifs dans votre alimentation
Privilégiez des aliments bruts, comme par exemple de la sauce tomate non aromatisée ou des flocons d'avoines nature, plutôt que des recettes ultra-transformées qui se composent le plus souvent d'arômes. Vous pouvez ensuite les agrémenter de d'autres ingrédients bruts comme des épices, des herbes, du chocolat noir... Prêtez également attention aux substituts végétaux qui utilisent souvent beaucoup d'additifs pour tenter de reproduire les propriétés gustatives et et la texture de la viande.
Privilégiez le bio ! Il existe en effet en grande différence du point de vue des additifs dans la filière biologique. Le label bio ne concerne pas uniquement l'usage d'engrais et de pesticides, il induit également un certain nombre de processus de fabrication limitant l'usage d'additifs. Ainsi, moins de 50 additifs sont autorisés dans cette réglementation, soit près de 6 fois moins qu'en non bio. Cette cinquantaine d'additifs sont par ailleurs majoritairement naturels !
Recherchez le plus possible la mention 0 additifs. Pour cela, prenez le temps de décrypter les étiquettes. Sébastien Loctin explique : "S’il y a un aliment que vous ne comprenez pas ou que vous n'auriez pas dans votre placard à la maison, on zappe". Optez par exemple pour de la charcuterie mentionnant "sans nitrites". Le plus souvent ne sont remplacés par aucune autre substance ce qui donne un jambon non plus rose mais légèrement grisâtre et diminue aussi la date limite de consommation à 4 ou 5 jours, mais cela n'altère en rien sa saveur et qualité nutritives, bien au contraire !